terrains et sécheresse

langsammest a écrit:Il fait froid et il pleut, mais un peu seulement; les nappes phréatiques sont toujours très basses. Il suffirait de 15 jours sans pluies pour que la végétation souffre de nouveau. D'un autre coté, il ne suffit plus que de patienter jusque vers le 15 aout, et à ce moment on ne craindra plus la sécheresse. C'est la date à laquelle la végétation commence à beaucoup ralentir, et à consommer beaucoup moins d'eau. Au printemps, 1 m² de gazon consomme 25-30 litres d'eau par jour (faites le calcul pour un terrain de golf), fin aout ce n'est plus que 2-3 litres...

Ci dessous un petit mot des jardiniers de Marcilly en pleine sécheresse:

Nous sommes en face d’une sécheresse historique, les besoins en eau du gazon se composent de paramètres.

L’évaporation de l’eau du sol à cause de la température, elle est d’environ 3mm par jour, en été Puis la transpiration des plantes due à l’activité de la photosynthèse dans la plante, elle est évaluée à 4mm par jour. Cela fait un total de 7mm de hauteur d’eau soit 78/m² d’évapotranspiration (ETP) (pour les pros)
Sur un golf il y a 10 000 m² de départ et 20 000m² de green soit 7l x 30 000m² soit 210 m3 sur l’arrosage des pistes (fairway) qui vont du départ au green nous arrosons 3l x 17 000m² soit 520m3 par nuit.
Pour fournir cette eau, nous puisons dans un forage. La pompe est placé e à 36m dans un puits qui est profond de 52m.

ama les robots vont nous permettre des performances.

déjà pour toutes les taches sans valeur ajoutée pour le golf : tondre, ramasser les balles, relever les pitch, ratisser...

puis j'imagine bien des robots pour arroser par pulvérisation en fonction du besoin réel du sol qu'il testera. ama le gain en eau sera considérable. arrosage à proximité du sol par micro gouttelette, voir par injection, le tout avec dosage précis de engrais et pesticides en fonction des besoins.

actuellement nous arrosons par jet, parfois imprécis, une partie de l'eau s'évapore et vol au vent, des endroits sont imbibés, d'autres sont secs, il y a des écoulements un peu partout.

ce type d'arrosage à aussi l'inconvénient de drainer les engrais rapidement, d'où une utilisation plus massive.

un robot qui relève les pitchs et ratisse les bunkers...mais bien sur...Et la marmotte...

Ce que j'ai eu sur un parcours, c'est l'arrosage automatique de l'avant green et du green pendant la partie (trou 4) puis une belle drache quelques minutes après ... c'est de la gestion intelligente de l'eau

Bubble a écrit:

puis j'imagine bien des robots pour arroser par pulvérisation en fonction du besoin réel du sol qu'il testera. ama le gain en eau sera considérable. arrosage à proximité du sol par micro gouttelette, voir par injection, le tout avec dosage précis de engrais et pesticides en fonction des besoins.

De nombreux clubs ont déjà mis en place des systèmes de capteurs multiples pour quantifier zone par zone les besoins en eau, avec contrôle sur chaque tête d'arrosage des volumes à délivrer en fonction de la position du jet, pour à la fois diminuer les volumes globaux d'eau consommés et surtout limiter l'arrivée de maladies qui sont souvent liées à une gestion inadaptée des apports en eau. C'est ainsi qu'on voit maintenant des têtes d'arrosage multiplier les passages sur une zone précise de leur secteur, et passer rapidement sur d'autres zones, le tout contrôlé par une gestion informatique. Les systèmes d'arrosage souterrains (diffusion ou autres) ne sont pas encore au point, difficilement compatible avec l'usage du terrain parait-il, de même que les arrosages de surface. Pour ce qui est des engrais et des pesticides, le problème est en voie d'être réglé; les pesticides sont de plus en plus interdits sur les terrains de loisir (il existe encore des dérogations temporaires pour l'usage de pesticides dits "naturels"), et des classes entières d'engrais ont suivi le même chemin, seuls sont encore autorisés certains engrais naturels, organiques ou minéraux. Les consommations d'eau des golfs ont chuté de près de 80% en 20 ans à surface d'arrosage égale; actuellement un golf consomme beaucoup moins d'eau qu'une parcelle de culture agricole par m² arrosé (comparaison consommation m² de green et de parcelle de maïs ou maraichère).

Les défis à venir pour les clubs de golf seront de passer au "zéro apports secs", soit ni engrais ni pesticides d'ici 2020, remplacés par des traitement quasiment exclusivement mécaniques (tontes, travail du sol, aérations, etc...), tout en conservant des durées d'ouverture proches des 350 jours par an. Ce sont les demandes des ministères de l'agriculture et de l'écologie, appuyées par la publication régulière de décrets de plus en plus restrictifs

tout ça pour que je vois des terrains municipaux de foot oublier d'éteindre l'arrosage qui a fonctionné pendant 1 mois jour et nuit